Vendredi 4 aout-19H00

Vendredi 04 Août 2023 19h

Récital

Flûte & Harpe

Cloître du Monastère de Cimiez

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Programme

Jean-Sébastien Bach

Sonate en mi bémol majeur (BWV 1031)

(Allegro moderato  –  Siciliano  –  Allegro)

Laurent Petitgirard

Le songe de Merrick

Astor Piazzolla

L’Histoire du Tango

(Bordello 1900  –  Café 1930  –  Nightclub 1960  –  Concert d’aujourd’hui…)

Claude Debussy

Syrinx

Francis Poulenc

Sonate pour flûte et piano

(transcription pour flûte et harpe)

(Allegretto malincolico  –  Cantilena  –  Presto giocoso)

Claude Lefebvre flûte

Marie-Pierre Langlamet harpe

Francis Poulenc (à Paris)

On se promène, on musarde… on se délecte de la flûte et de la harpe, tant ces deux instruments semblent nés pour s’épouser. Mais on ne sait même pas si la très célèbre Sonate en mi bémol majeur (pourtant répertoriée comme le BWV 1031) est bien de Jean-Sébastien Bach ou non… Certains musicologues penchent plutôt pour la plume de l’un de ses fils, Carl Philipp Emanuel, lequel a – il est vrai – beaucoup écrit pour la flûte.

Le songe de Merrick, pour harpe solo, est une pièce que Laurent Petitgirard a extrait de son premier opéra : Joseph Merrick, Elephant Man. Cette pièce date de 1999.

Environ 15 ans plus tôt, en Argentine, Astor Piazzolla s’attelait à dérouler en 4 mouvements une histoire du tango. Originellement conçue pour flûte et guitare, cette Suite fut adaptée pour la harpe (voire même le marimba) venant servir d’écrin à la flûte ou au violon.

Que veut dire « Syrinx » ? Selon la mythologie, c’est une nymphe grecque qui, se trouvant aimée du dieu Pan, se transforme en roseau pour échapper au désir de celui-ci. Le roseau, façonné par Pan en hommage à sa bien-aimée, deviendra flûte. A l’origine, Claude Debussy devait écrire une musique de scène pour Psyché, une pièce de théâtre (en vers) de son ami Gabriel Mourey. Finalement, pris par le temps, Debussy ne donnera naissance qu’à un seul morceau, Syrinx, illustrant le début du 3ème acte : atmosphère pleine de sensualité, voire d’érotisme, que Mourey décrivit plus tard comme un véritable joyau d’émotion restreinte, de beauté plastique, de tendresse discrète et de poésie.

La Sonate pour flûte et piano de Poulenc, elle, est une œuvre méditerranéenne… cannoise pour être précis (puisqu’elle fut engendrée dans une chambre de l’hôtel Majestic, à Cannes, en 1957).

Méditerranéenne, cette sonate l’est également par son style aérien, léger, lumineux, respirant une élégance et une clarté profondément françaises. Poulenc était un mélodiste-né, donnant l’illusion d’une spontanéité presque improvisée, imprévisible en tout cas : « Je n’ai pas de principes et je m’en vante. Mon ‘’canon’’, c’est l’instinct », aimait-il affirmer. Cette Sonate, élégiaque et d’une sensualité troublante, résume à merveille toute la complexe simplicité de ce compositeur qui assura lui-même la création de son œuvre, le 18 juin 1957, en compagnie de Jean-Pierre Rampal.

Jean-Noël Ferrel

BIOGRAPHIES

Claude Lefebvre

Flûte solo de l’Orchestre de l’Opéra National de Paris

Claude Lefebvre fait ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où elle obtient un 1er Prix de flûte dans la classe de Michel Debost et un 1er Prix de musique de chambre dans la classe de Christian Lardé. Elle se perfectionne alors auprès de Patrick Gallois.

Lauréate du Concours International de Vierzon et des Fondations Cziffra et Menuhin, elle est reçue à l’Orchestre des Concerts Pasdeloup.

En 1990, elle est reçue Premier Soliste à l’Orchestre de l’Opéra National de Paris. Elle y a joué sous la direction de Georges Prêtre, Myung Whun Chung, Valery Gergiev, Seiji Ozawa, Pierre Boulez, Armin Jordan, Esa-Pekka Salonen, Christoph von Dohnanyi, Semyon Bychkov, Gustavo Dudamel, et Philippe Jordan avec qui elle a récemment interprété en soliste le Concerto Brandebourgeois et la Suite en si de Bach à l’Opéra Garnier.

Elle enseigne à l’Ecole Normale de Musique de Paris et est responsable d’une classe de Perfectionnement au Conservatoire Paul Dukas à Paris. Elle donne également chaque année de nombreuses master-classes en France et à l’étranger.

Marie-Pierre Langlamet (©Ignacy Miecznikowski)

Harpe solo de l’Orchestre Philharmonique de Berlin

Elève de Mme Fontan-Binoche au Conservatoire de Nice, Marie-Pierre Langlamet fait très tôt ses premiers pas sur la scène internationale en remportant à 15 ans le Concours Maria Korchinska (UK).

Une année plus tard, elle remporte celui de la cité des Arts de la ville de Paris.

À 17 ans, elle est nommée harpe solo de l’Opéra de Nice.

Les récompenses continuent à se succéder : 1ère lauréate (2e Prix) au CIEM de Genève (1986), puis 1ers Prix du Concert Artists Guild de New York (1989) et du concours d’Israël (1992).

En 1988, à 20 ans, elle rejoint l’orchestre du Metropolitan Opera de New York (dirigé par James Levine) où elle travaillera jusqu’à ce qu’elle intègre l’Orchestre Philharmonique de Berlin en 1993.

Elle se produit en soliste aux côtés de chefs prestigieux (Claudio Abbado, Simon Rattle, Christian Thielemann, Paavo Järvi, Juanjo Mena, Marek Janowski, Trevor Pinnock, Francois-Xavier Roth…) avec des orchestres de renommée internationale, tels le Philharmonique de Berlin, le Philharmonique de Radio-France, le Philharmonique d’Israël, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre National d’Espagne, the Seoul Philharmonic…

Elle enseigne à l’Académie Karajan.

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