Dimanche 25 juillet – 21h

Dimanche 25 Juillet 2021
21h

Orchestre Philharmonique de Nice

Jardins du Musée Matisse

Programme

Camille Saint-Saëns : Havanaise (pour violon et orchestre)
Gilles Apap violon

Maurice Ravel : Tzigane (pour violon et orchestre)
Gilles Apap violon

Laurent Petitgirard : « Dilemme »
(concerto pour flûte, harpe et orchestre à cordes – création française)
Vincent Lucas flûte, Marie-Pierre Langlamet harpe

Felix Mendelssohn : Symphonie n°4 « Italienne », op.90
(Allegro vivace  –  Andante con moto  –  Con moto moderato  –  Saltarello : presto)

Orchestre Philharmonique de Nice
Laurent Petitgirard direction

En règle générale, la numérotation des symphonies indique à peu près sûrement la chronologique de composition, en tout cas l’ordre d’achèvement des œuvres. Ainsi, chez Mahler (par exemple), la symphonie n°4 a bien été composée après la Symphonie n°3 et avant la symphonie n°5 : ça paraît logique. De même chez Brahms, de même chez Mozart ou Beethoven (quoique Beethoven recèle une petite particularité : le compositeur élaborait volontiers ses œuvres par binôme. Ainsi, les 5ème et 6ème symphonies auraient très bien pu voir leur numérotation intervertie puisqu’elles ont été achevées quasiment en même temps ! Néanmoins, le « doublé » 5ème / 6ème a bien été écrit après la 4ème et avant la 7ème symphonie).
Concernant Mendelssohn, il faut oublier cette logique ! Il y a un piège : la numérotation des symphonies est trompeuse… totalement arbitraire, en réalité faussée par une publication anarchique – ou posthume – des partitions (telles les symphonies « Italienne » et « Réformation« ). Si l’on tente de rétablir un ordre chronologique de composition cohérent, on obtient le déroulé suivant :
– 1824 : Symphonie n°1
– 1829-30 : Symphonie n°5 « Réformation »
– 1830-33 : Symphonie n°4 « Italienne »
– 1840 : Symphonie n°2 « Lobgesang » (« Chant de louange »)
– 1830-42 : Symphonie n°3 « Ecossaise »
Ainsi, la Symphonie dite « Ecossaise« , étant la dernière achevée, devrait porter le n°5 (et non le n°3). Quant à la Symphonie « Italienne », que l’Orchestre Philharmonique de Nice nous offre ce soir, elle est en réalité la troisième symphonie (que Mendelssohn conçoit au tout début des années 1830).
On a souvent regardé les symphonies « Ecossaise » et « Italienne » comme étant des symphonies jumelles : malgré l’énorme différence de caractère et d’esthétique qui les sépare, il est vrai que toutes deux tirent leur origine d’un voyage effectué à l’étranger. Il est vrai aussi qu’elles furent conçues simultanément (comme les 5ème et 6ème de Beethoven, elles aussi très différentes dans leur allure respective), entre les années 1830 et 1832 : ce qui explique sans doute un jeu similaire d’alternance entre les tonalités majeures et mineures (tonalité de « la » principalement). Mais, autant « l’Italienne » put être achevée en mars 1833 (et créée dans la foulée à Londres), autant « l’Ecossaise » dut attendre janvier 1842 pour voir Mendelssohn apposer un point final.
On sait que Mendelssohn ne se sentait pas totalement satisfait du Finale (le « Saltarello », en référence à une danse de caractère enjoué)… Il projetait même, un jour ou l’autre, de le réviser. Ce jour n’aura jamais lieu ; et c’est sans doute la raison pour laquelle il refusa toujours de son vivant de voir cette symphonie publiée (la publication posthume engendrant les erreurs de numérotation que l’on sait). Néanmoins, en tant que tel, ce Finale paraît pleinement réussi, aussi lumineux que l’ensemble de la symphonie elle-même, présentant aussi la singularité d’être en mineur !… comme une démonstration éclatante que l’assimilation couramment véhiculée (« mineur = tristesse ») est une idée parfaitement erronée.

Avant de nous ébattre sous le soleil italien, la 1ère partie de ce concert nous convie à visiter la France. Trois œuvres concertantes sont au programme. Dans une logique chronologique, le concert s’ouvrira par la Havanaise de Saint-Saëns (compositeur dont l’année 2021 célèbre l’anniversaire), écrite en septembre 1887 dans une version pour violon et piano. Peu de temps après, en février 1888, Saint-Saëns orchestrera son œuvre qui, pourtant, ne sera créée qu’en… janvier 1894 ! Ce jour-là, c’est l’Orchestre Colonne – sous la direction de son chef et fondateur Edouard Colonne – qui assure cette 1ère audition publique au Théâtre du Châtelet à Paris. Depuis lors, cette œuvre, basée sur un rythme de habanera, est devenue l’un des piliers du répertoire violonistique.

Le coté amusant de l’affaire est que Laurent Petitgirard, qui dirige ce soir le Philharmonique de Nice, a été durant 10 années le Directeur Musical de l’Orchestre Colonne, poursuivant et magnifiant l’héritage laissé par Edouard Colonne lui-même (puis Gabriel Pierné, Paul Paray, Pierre Dervaux, etc…).
Et c’est encore une œuvre créée par l’Orchestre Colonne qui succède à la Havanaise de Saint-Saëns : le Tzigane de Ravel.
L’année 1922 est une année charnière pour Ravel : il réalise sa propre orchestration des Tableaux d’une exposition de Mussorgsky, et c’est durant cette même année qu’il rencontra – à Londres, lors d’une soirée privée – la jeune violoniste Jelly Aranyi (laquelle joua pour un Ravel enthousiasmé un nombre incroyable de mélodies tziganes). C’est alors que Ravel commence à concevoir l’idée d’une sonate pour violon et piano « dans l’esprit d’une Hongrie rêvée ». La sonate ne verra jamais le jour… ou plutôt se transformera en une rhapsodie « dans le goût d’une rhapsodie hongroise » (dixit Ravel) où toutes les difficultés violonistiques se conjugueront pour donner naissance à l’illusion d’une apparente improvisation, à la fois brillante, sensuelle et virtuose. Hélène Jourdan-Morhange, violoniste et grande amie de Ravel, raconte que celui-ci avait sérieusement étudié les Rhapsodies hongroises de Liszt, et qu’elle-même avait dû jouer devant le compositeur les 24 Caprices de Paganini (afin de bien cerner les prouesses instrumentales qui devaient demeurer jouables).
Deux ans plus tard, Ravel achevait donc cette rhapsodie simplement intitulée « Tzigane », dédiée naturellement à cette Jelly Aranyi qui assura d’abord la création de la version pour violon et piano, puis la création de la version avec orchestre (le 30 novembre 1924) sous la direction de Gabriel Pierné dirigeant l’Orchestre Colonne.
Par la suite, Ravel réalisa une 3ème version (peu jouée) : une transcription pour « violon et luthéal » (le luthéal n’étant qu’un dispositif mécanique que l’on place dans un piano pour le faire sonner à mi-chemin comme un luth ou une harpe).

Evénement rare et toujours fascinant, la 1ère partie de ce concert s’achèvera par une création (création sur le sol français) : un concerto pour flûte, harpe et orchestre à cordes, intitulé « Dilemme », écrit par notre chef d’orchestre de ce soir – également compositeur, riche d’un catalogue très fourni. Pour présenter son œuvre, le mieux est vraiment de lui laisser la plume :
« Écrire un double concerto, pour flûte et harpe, me semblait s’apparenter au mariage de la carpe et du lapin ; et je ne souhaitais en aucun cas rester dans un schéma d’une harpe accompagnatrice d’une flûte soliste. Établir un dialogue équilibré entre ces deux instruments que tout sépare, de la tessiture à la résonance, de la polyphonie à la puissance, constituait au départ un vrai dilemme, d’où le titre de l’œuvre.
Un orchestre à cordes devenait alors le lien idéal entre les deux solistes.
Le fait de savoir que cette œuvre, que j’envisageais d’une durée de 17 minutes en un seul mouvement, risquait d’être programmée dans un même concert que le magnifique double concerto de Mozart en a influencé la composition. De là est venue l’irrésistible envie de dissimuler dans l’œuvre quelques notes du sublime mouvement lent de cette œuvre si inspirée.
Après sa création à Dresde par Marie-Pierre Langlamet et Emmanuel Pahud, je suis très heureux que Dilemme soit maintenant créé en France avec mes amis de l’Orchestre Philharmonique de Nice, le grand flûtiste Vincent Lucas et toujours ma grande amie Marie-Pierre. » (Laurent Petitgirard)
Jean-Noël Ferrel

Maurice Ravel (tableau de Ludwig Nauer – 1930)

BIOGRAPHIES

Gilles Apap

« Pour moi, vous êtes l’exemple du musicien du XXe siècle. Vous représentez la direction dans laquelle devrait évoluer la musique : d’un côté, le respect patrimonial du précieux répertoire classique […] ; de l’autre côté, la découverte de la musique d’aujourd’hui (populaire) et de sa part créative, non seulement dans l’improvisation mais aussi dans l’interprétation. » Yehudi Menuhin

Gilles Apap est apprécié pour ses interprétations virtuoses d’oeuvres clés du répertoire classique, autant que pour l’intérêt qu’il porte à la musique traditionnelle comme le Fiddle irlandais, la musique tzigane, l’American Old-Time ou la musique traditionnelle de l’Inde. Il les interprète avec la même passion, la même joie et la même intensité que celles de Bach, Mozart, Ravel ou Enesco.
Gilles Apap a grandi à Nice où il a été l’élève d’André Robert, de Gustave Gaglio (Conservatoire de Nice) et Veda Reynolds (CNSM de Lyon). Il achève sa formation avec distinction à l’âge de 19 ans et se rend aux USA pour suivre des cours au Curtis Institute, avant de prendre le poste de Premier Violon à l’Orchestre Symphonique de Santa Barbara (jusqu’en 2003).
En 1985, il remporte le 1er Prix de Musique Contemporaine au Concours International Yehudi Menuhin. Une relation amicale et sincère se développe alors entre les deux artistes, et ils travaillent ensemble sur un projet de film produit par Arte et dédié à Mozart (son 3ème Concerto pour violon, dirigé par Yehudi Menuhin). Malheureusement, celui-ci décède quelques jours avant le début du tournage : c’est Gilles Apap qui termine le film « in Memoriam Sir Yehudi Menuhin ». Ce film est régulièrement diffusé sur les chaînes de télévision européennes.
Gilles Apap se produit comme soliste et chef d’orchestre en Amérique du Nord et du Sud, en Asie, et dans la plupart des pays d’Europe. Il joue dans de grands festivals internationaux : Tokyo, Adelaïde (Australie), Paleo (Suisse), Mito (Italie), Rheingau, Ludwigsburg, Dresde, Würzburg (Allemagne). Il a bâti une relation privilégiée avec le Nordic Chamber Orchestra (Suède), avec qui il se produit deux fois par an comme chef et soliste.
En 2002, il crée « THE COLORS OF INVENTION » : ensemble avec lequel il tourne dans le monde entier. Ce quatuor réunit autour de Gilles Apap : Myriam Lafargue (accordéon), Ludovit Kovac (Cymbalum) et Philippe Noharet (contrebasse). En 2018, Gilles Apap, The Colors of Invention et Dana Ciocarlie créent le concert-spectacle « VOYAGE EN ORIENT-EXPRESS » (écrit par Hélène Thiébault), spectacle qui comprend une création sonore et une création lumière.
Gilles Apap joue aussi régulièrement avec le « MEDUOTERAN TRIO », lequel réunit Srdjan Vukasinovic (accordéon), Taylan Arikan (saz/baglama) et Gilles Apap (violon), autour de musiques serbe, turque, irlandaise, Bartók, Sarasate, Piazzolla…
ARTE a consacré à Gilles Apap deux films réalisés par Bruno Monsaingeon. En 2003, le Bayerischer Rundfunk et Arte en réalisent un troisième tourné aux USA et en Inde, intitulé « Apap Masala – Voyage au bout de l’Archet » (paru en DVD).
Un documentaire ainsi qu’un concert filmé dans son intégralité – le concerto de Beethoven, avec le Nordic Chamber Orchestra – sont disponibles en ligne sur la chaîne Classicall.tv.
Passionné par la transmission et la pédagogie, Gilles Apap donne de nombreuses master-classes dans le monde entier : Bloomington, Boston (USA), Kronberg (Allemagne), Gstaad (Suisse), Venice Music Masters (Italie), Keishet Eilon (Israel), en Irlande, en Espagne et en France (également auprès de nombreux conservatoires).
Gilles Apap enregistre d’abord pour SONY Classical avant de fonder en 1999 son propre label (Apapaziz Productions), pour lequel il a déjà enregistré huit CD : « Sans orchestre », avec The Colors of Invention, a été acclamé lors de sa présentation à Berlin dans la Kammermusiksaal de la Philharmonie en 2009.
En 2021, Gilles APAP se produit dans le monde entier : aux États-Unis (Californie), en Russie, en Suède, en Espagne, en Suisse, aux Pays-Bas, en Italie, en France, au Portugal, en Irlande, en Hongrie, en Allemagne, en Roumanie…
Au cours de cette année 2021, il joue en concerto avec le Santa Barbara Symphony dirigé par Nir Karabetti, avec l’Orchestre de Nice dirigé par Laurent Petitgirard, en solo et en musique de chambre avec son ensemble The Colors of Invention, ou avec Katia Skanavi, Alexandre Sitkovetski, Boris Andrianov, Anastasia Terenkova, Henrik Frendin, Love Derwinger, Diana Ketler, l’Ensemble Raro, Razvan Popovic…
Novembre 2021 verra la reprise de son programme « GILLES APAP AND FRIENDS » (de Bach au Blue Grass en passant par Vivaldi, Kreisler, Enesco, Ysaÿe, le Folk irlandais et le Old Time), avec cinq solistes et l’orchestre à cordes APAP STRING FOLIES.

Vincent Lucas

Orchestre de Paris (1ère flûte solo)
Vincent Lucas fut l’un des plus jeunes flûtistes admis à l’unanimité, à l’âge de 14 ans, au concours d’entrée du CNSM de Paris. A l’âge de 17 ans, il remporte le 1er Prix du Concours International Radiophonique de Prague « Concertino Pragua ».

Après cinq années passées à l’Orchestre du Capitole de Toulouse, il intègre l’Orchestre Philharmonique de Berlin où il restera durant 6 années avant d’être nommé première flûte solo à l’Orchestre de Paris en septembre 1994. Il y a été le soliste du Concerto pour flûte et harpe de Mozart avec Marie-Pierre Chavaroche sous la baguette de Frans Brüggen en 2001, et l’interprète du Concerto de Bright Sheng sous la direction de Christoph Eschenbach en 2004. Participant à de nombreux programmes de musique de chambre de l’Orchestre de Paris, il est aussi le partenaire dans ce domaine de Marie-Pierre Langlamet, Christian Ivaldi, Eric Le Sage, Paul Meyer, Michel Béroff, Brigitte Engerer, Xavier Phillips, Svtelin Roussev, Laurent Wagschal. Il est également membre du Quintette à vent des solistes de l’Orchestre de Paris.

Il enseigne au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en tant que professeur assistant et il est professeur principal au Conservatoire à rayonnement régional de Paris. Il donne, en outre, de nombreuses master-classes en Asie, Russie, Afrique, Europe et Amérique du Nord et du Sud. Il est professeur honoraire au « College of Music Toho Gakuen » à Tokyo ainsi que pour la Music House de Saint-Pétersbourg.

Vincent Lucas a réalisé plusieurs enregistrements sous le label Indésens : Musique française pour flûte et piano et autour des compositeurs Poulenc, Saint-Saëns, Dutilleux, Enesco, Françaix, Debussy, ainsi qu’un CD pour flûte seule, et récemment pour le compositeur Ivan Yepstic ainsi que les concertos de Vivaldi avec l’Orchestre de Chambre de Toulouse.

Marie-Pierre Langlamet

Orchestre Philharmonique de Berlin (Harpiste solo)
Elève de Mme Fontan-Binoche au Conservatoire de Nice, Marie-Pierre Langlamet fait très tôt ses premiers pas sur la scène internationale en remportant à 15 ans le Concours Maria Korchinska (UK). Une année plus tard, elle remporte celui de la cité des Arts de la ville de Paris.
À 17 ans, elle est nommée harpe solo de l’Opéra de Nice.

Les récompenses continuent à se succéder: 1ère lauréate (2e Prix) au CIEM de Genève (1986), puis 1ers Prix du Concert Artists Guild de New York (1989) et du concours d’Israël (1992).

Depuis 1993, Marie-Pierre Langlamet est harpe solo de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, après avoir occupé le même poste à l’Orchestre du Metropolitan Opera de New York de 1988 à 1993 (direction James Levine). Parallèlement, elle poursuit une grande carrière de soliste et de chambriste.
Elle se produit en soliste aux côtés de chefs prestigieux (Claudio Abbado, Simon Rattle, Christian Thielemann, Paavo Järvi, Juanjo Mena, Marek Janowski, Trevor Pinnock, Francois-Xavier Roth…) avec des orchestres de renommée internationale, tels le Philharmonique de Berlin, le Philharmonique de Radio-France, le Philharmonique d’Israël, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre National d’Espagne, the Seoul Philharmonic…

Elle enseigne à l’Académie Karajan.

Laurent Petitgirard

Né en 1950, Laurent Petitgirard a étudié le piano avec Serge Petitgirard et la composition avec Alain Kremski. Musicien éclectique, sa carrière de compositeur de musique symphonique, d’opéra, de musique de chambre et de musique de film se double d’une importante activité de chef d’orchestre.
Directeur musical de l’Orchestre Symphonique Français de 1989 à 1996, il a été élu en 2005 Directeur Musical par les musiciens de l’Orchestre Colonne, fonction qu’il assurera jusqu’en 2018.
Le premier opéra de Laurent Petitgirard, Joseph Merrick dit Elephant Man, sur un livret d’Eric Nonn, a été enregistré avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et Nathalie Stutzmann (Naxos). Créé en février 2002 à l’Opéra d’Etat de Prague dans une mise en scène de Daniel Mesguich, l’opéra a été repris à l’Opéra de Nice en décembre 2002 (DVD Marco Polo). Une nouvelle production, mise en scène par Doug Varone, a été présentée en mai 2006 par l’Opéra de Minneapolis sous la direction d’Antony Walker.
Son deuxième opéra, Guru (qui traite de la manipulation mentale et des dérives sectaires), sur un livret de Xavier Maurel, a été enregistré en octobre 2010 à Budapest pour le label Naxos avec Hubert Claessens (baryton-basse) et Sonia Petrovna (comédienne) dans les deux rôles principaux ( »Choc du mois » de Classica, septembre 2011).
La Suite lyrique « Guru et Marie », tirée de l’opéra, a été créée en 2014 à Neubrandenburg (Allemagne), en mars 2016 au Théâtre des Champs-Elysées, en octobre 2017 en Pologne et en mars 2018 à Jérusalem.
Pour la firme Naxos, Laurent Petitgirard a également enregistré trois poèmes symphoniques (Les Douze Gardiens du Temple ; Euphonia ; Poème pour grand orchestre à cordes), trois concertos (Dialogue pour alto et orchestre, avec Gérard Caussé ; Concerto pour violoncelle et orchestre, avec Gary Hoffman ; Le Légendaire, pour violon, chœur et orchestre, avec Augustin Dumay), ainsi qu’un CD consacré au Petit Prince, musique originale du spectacle conçu et mis en scène par Sonia Petrovna.
Le prochain CD (Naxos, sortie décembre 2019) comprend Etats d’âme, pour saxophone alto et orchestre, et trois poèmes symphoniques (Solitaire, Le Marathon, Flaine).
Son concerto pour flûte, harpe et orchestre à cordes, Dilemme, a été créé en juin 2019 à la Philharmonie de Dresde par Emmanuel Pahud et Marie-Pierre Langlamet, la Philharmonie de Dresde étant dirigée par Marcin Macelaru. Ces deux solistes le rejoueront en novembre 2021 à Shanghai.
Sa dernière œuvre est un ballet : SI YEOU KI – Le Pélerinage vers l’Ouest (2019-2020), pour la chorégraphe chinoise Yabin Wang.
Il compose actuellement un concerto pour hautbois et orchestre, intitulé Souen Wou K’ong (Celui qui a pénétré le Vide).
Laurent Petitgirard a également composé de nombreuses musiques de film pour des metteurs en scène tels que Otto Preminger, Jacques Demy, Francis Girod, Peter Kassovitz, Pierre Schœndœrffer, Jean-Claude Brialy, Pierre Granier Deferre, Laurent Heynemann…
Laurent Petitgirard a une importante activité de chef invité (Orchestre de l’Opéra de Paris, Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, Orchestre National de France, Orchestre National de Lyon, de Bordeaux, de Strasbourg, de Lille, Bamberger Sinfoniker, Berliner Symphoniker, orchestres de la TonHalle, de la Fenice, de la BBC, Utah Symphonic Orchestra, Seoul Philharmonic, KBS and Korean Symphony Orchestras, Orchestre de la Suisse Romande, Orchestre de Bratislava, Orchestre National d’Espagne, Moscow State Orchestra, Orchestre National de Chine…).
Il a enregistré une trentaine de disques, dont Jeanne d’Arc au Bûcher d’Arthur Honegger & Paul Claudel, Gaspard de la Nuit (Ravel-Constant) dont il a dirigé la création, ou encore Daphnis et Chloé, de Maurice Ravel.
De janvier 2013 à juin 2015, Laurent Petitgirard a dirigé le premier cycle de « Musique à l’image » du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Depuis 2013, il est le directeur artistique des soirées classiques de Ramatuelle.
Laurent Petitgirard a reçu le Prix du jeune compositeur de la SACD en 1987, le Prix de la Sacem 1990 (en tant que chef d’orchestre), le Grand Prix Lycéen des Compositeurs 2000, et le Prix Musique 2001 de la SACD pour son premier opéra « Joseph Merrick dit Elephant Man ». Il a été élu le 1er février 2017 Secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, où il siège depuis 2000, et a présidé à de nombreuses reprises le conseil d’administration de la Sacem.
Il est marié avec la comédienne Sonia Petrovna et a un fils, Tristan Petitgirard, auteur, metteur en scène et comédien.
Laurent Petitgirard est Officier de la Légion d’Honneur, Officier dans l’Ordre National du Mérite et Commandeur des Arts et Lettres.

Orchestre Philharmonique de Nice

En 2017, l’Orchestre Philharmonique de Nice a fêté ses 70 ans d’existence : c’est en 1947 que la ville de Nice a dressé la structure administrative et fonctionnelle de la formation fondée en 1945 et appelée initialement Orchestre Symphonique Municipal.
Depuis 70 ans donc, cette prestigieuse phalange tient un rôle important dans la vie musicale du sud de la France.
Son nouveau directeur musical depuis le 1er septembre 2017, György G. Ráth, a pour ambition de faire perdurer la tradition de la recherche constante de l’excellence en multipliant les activités de l’orchestre, enrichissant et élargissant son répertoire et invitant les meilleurs musiciens de notre époque.

Une activité riche et variée
L’Orchestre Philharmonique présente une saison fournie de dix grands concerts symphoniques doublés, où on le retrouve dans son plus large déploiement pour les plus monumentales des œuvres du répertoire, sous la baguette de chefs de renom et avec la complicité d’une pléiade des plus brillants solistes de la scène internationale.
Une douzaine de concerts en famille les dimanches matins donnent l’occasion à son directeur musical de présenter et faire connaître de façon simple et agréable à ce public non averti et toujours extrêmement nombreux, les chefs-d’œuvre de la musique classique de toute époque avec la complicité des solistes et des musiciens de l’orchestre.
Une moyenne de 20 à 30 concerts de musique de chambre dans des lieux différents, tels que le Foyer de l’Opéra, le Musée National Marc Chagall, l’auditorium de la Bibliothèque Louis Nucéra et le Palais Lascaris sont proposés chaque saison par les artistes musiciens membres de l’orchestre.
L’Orchestre Philharmonique accompagne tous les titres lyriques de l’Opéra Nice Côte d’Azur ainsi que les grands ballets classiques programmés par le Ballet Nice Méditerranée tous les ans à Noël.
Il participe au grand festival de musique « C’est pas classique » organisé tous les ans par le Département des Alpes Maritimes au Palais Acropolis et au festival MANCA dédié à la musique contemporaine. Il anime la ville en donnant un certain nombre de concerts en plein air – de la place Masséna pour le 14 juillet jusqu’aux quartiers excentrés – et célèbre toujours le Nouvel An en compagnie de 2500 Niçois enthousiastes à Acropolis.
« Les Estivales », festival organisé tous les ans à l’initiative du Département, l’emmène par formations variables et souvent simultanées, répandre la musique dans toute la région pendant l’été.

Un répertoire éclectique, la recherche de l’excellence
Du baroque de Vivaldi et Haendel jusqu’à la création d’œuvres contemporaines, telle est l’étendue du répertoire de l’orchestre. A son actif, l’intégrale des symphonies de Mahler et de Bruckner aux côtés de celles de Brahms et de Beethoven. Les grandes œuvres de Richard Strauss – des symphonies aux merveilleux poèmes symphoniques – s’alternent avec celles des Schumann, Mozart, Verdi, Wagner, Stravinsky, Schoenberg, Boulez…
Son nouveau Festival « Musiques d’aujourd’hui à demain » et le Festival MANCA donnent l’occasion d’explorer le répertoire de la fin du 20ème et de la musique actuelle.
Pour maintenir le niveau de qualité musicale de l’ensemble, l’Orchestre fait appel à d’excellents chefs tels que Georges Prêtre, Mikhail Jurowski, Ion Marin, Gerd Albrecht, Eivind Gullberg Jensen, Lawrence Foster, Jacques Lacombe, Jeffrey Tate, Neeme Järvi, Michal Nesterowicz, Giancarlo Guerrero, entre autres.
La réputation dont l’Orchestre Philharmonique de Nice jouit internationalement ces dernières années, motive les plus grands solistes-stars de la musique de notre époque à venir et à revenir étoffer nos concerts : Jonas Kaufmann, Barbara Hendricks, Krystian Zimerman, Nelson Freire, Franck Peter Zimmermann, Julian Rachlin, Thomas Zehetmair, Philippe Bianconi, Cédric Tiberghien, Bertrand Chamayou, Xavier De Maistre, Albrecht Mayer… pour ne citer que les plus récents ont été accompagnés par notre prestigieuse phalange.

L’orchestre ailleurs
Le Philharmonique de Nice participe régulièrement au Printemps des Arts de Monte Carlo.
Il a aussi eu l’occasion de se présenter aux grands festivals lyriques d’été : Chorégies d’Orange, Sferisterio de Macerata, Festival de Montpellier-Radio-France, Festival d’Aix-en-Provence, Musiques au Cœur d’Antibes, Festival Génération Virtuoses d’Antibes…
A l’étranger, il s’est produit au Japon lors d’une tournée de deux semaines en 2007 et à Oman lors des représentations de Simon Boccanegra données à l’Opéra Royal de Muscat au cours de la saison lyrique 2012-2013.

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